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Mode lecture article sur le site Jean Le Boël

02 février 2023

Biographie

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On me demande souvent, comme à beaucoup d’écrivains, une biographie. Je n’ose pas considérer cette curiosité comme totalement illégitime, même si, à mes yeux, l’œuvre seule compte et devrait intéresser.
Répondre à cette attente n’est pas simple. D’une certaine manière, l’essentiel se donne, titre après titre, dans le projet thématique Fragments d’une autobiographie fictive : La Mort de Louis XVI, sur les figures paternelles, La Mère patrie, sur la figure maternelle, Résider, sur les lieux qu’on habite, déjà publiés ; La République des enfants, sur les gens, les êtres nés à la même époque que soi, en chantier.
Mais cette recherche de l’essence et de l’universel dans le particulier ne serait que de la fiction et on insiste : on veut de l’objectif, comme si cette réduction à des chiffres et à de l’administratif pouvait s’avérer plus réelle que ce que livre le ressenti, même par le petit bout de la lorgnette.
Notre famille aimait à se présenter comme croisée porte et fenêtre et de fait, si j’interroge ce que révèlent les registres, les arrière-grands-parents paternels sont pour les uns picards depuis le dix-huitième siècle au moins, mais avec une probabilité de bâtardise d’un des grands noms de la noblesse française dont l’Hôtel particulier est un des ornements du Marais, pour les autres bretons, enfin, pour quelques-uns, nivernais ; du côté maternel, tout paraît limousin depuis la nuit des temps, mais elle est obscure.
Qu’on me laisse donc le temps d’explorer ce riche matériau romanesque !
Il faut pourtant tenter de satisfaire les interlocuteurs qui ont un papier à bâcler, une notice à renseigner, je veux dire, ceux qui ne lisent pas.
Voici donc, ce que je livre :
« Jean Le Boël est né le 4 décembre 1948, à Boulogne-sur-Mer, dans le nord de la France, d’un père picard et d’une mère limousine. Ayant vécu en milieu populaire ou rural, imprégné des patois en usage dans ses deux milieux familiaux, il revendique une double appartenance, à l’oc, comme à l’oïl, mais il a fait du français académique sa langue d’écriture.
Bachelier en 1964, au lycée public de sa ville natale, il poursuit ses études en Lettres Supérieures, puis en Première Supérieure, à Lille. Après les événements de 1968, qu’il vit à Paris, il reprend des études de lettres classiques, de linguistique, de philosophie antique, tout en occupant divers emplois, comme moniteur de voile ou magasinier dans un garage automobile.
Il devient enseignant titulaire à partir de 1971, en collège dans sa région natale, dans son lycée d’origine, puis dans celui de Berck-sur-Mer. Il donne également des cours de langues anciennes et de français médiéval à l’Université du Littoral.
En 1994, il crée, au sein des éditions P.P.P. qui publient ses premiers ouvrages, la revue Écrit(s du Nord), puis, après la disparition de cet éditeur, l’association éponyme qui organise, entre autres, le Prix des Trouvères, avec la Ville du Touquet, ou le festival « Poètes en campagne » qui accueille à Verton les noms les plus prestigieux de la poésie contemporaine française.
À la même époque, il donne des chroniques linguistiques dans la presse hebdomadaire régionale. Il fait vivre également des lectures au chevet, des ateliers de parole et d’écriture en milieu hospitalier, notamment à l’Hôpital Maritime de Berck-sur-Mer. Le livre Instants donnés, publié avec le soutien de l’APHP en porte témoignage.
En 2005, il fonde avec Catherine Henry les éditions qui portent le nom de cette famille d’imprimeurs et d’éditeurs. Il les anime jusqu’en 2023, année où la marque est reprise par La Rumeur libre. Il en reste directeur littéraire.
Malgré ses engagements à Paris, au sein de l’Académie Mallarmé, à la Maison de Poésie – Fondation Émile Blémont dont il est secrétaire, entre autres, Jean Le Boël est un homme de la terre, amateur de potager. Il y passe l’essentiel de son temps libre. Il a épousé la plasticienne Isabelle Clement.
Il est titulaire des Palmes académiques et chevalier des Arts et Lettres.»

fin

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